Afin de garantir des interventions dirigées par la communauté, il est essentiel de travailler en étroite collaboration avec les acteurs.rices locaux.les, y compris les organisations de femmes et de jeunes filles, ainsi que les agent.e.s de santé communautaires. Les expert.e.s ont souligné l’importance de relier et de soutenir les structures et les acteurs.rices existant.e.s, ce qui a toujours fait défaut lorsque les organisations humanitaires entrent dans un contexte de crise. La capacité des acteurs.rices, des structures et des services existants doit être renforcée et des partenariats doivent être établis avec les institutions locales et nationales, y compris les ministères. Une suggestion a été de créer des plateformes en ligne pour dresser la carte des services existants et disponibles pour les survivantes des MGF et tous les acteurs.rices travaillant sur le terrain. Il a également été souligné que les gouvernements et les donateurs.rices devraient faciliter et investir dans de telles connexions afin d’en assurer la durabilité.
Un autre aspect important de la lutte contre les MGF dans les contextes humanitaires et de crise est la nécessité de fournir une formation spécialisée adéquate et systématique et de renforcer les capacités des organisations, à différents niveaux organisationnels. Cela nécessite à la fois des ressources financières et humaines suffisantes ainsi que des politiques organisationnelles claires et des protocoles pratiques mis à la disposition des professionnels.
Il a été fortement recommandé de renforcer la coordination entre les acteurs travaillant sur les MGF dans les contextes humanitaires, en se basant sur le constat que les organisations travaillent trop souvent en silos. Au niveau national, les experts ont suggéré de créer des plateformes de coordination multipartites dans les pays pour partager des informations, des données et élaborer des stratégies d’intervention sur les MGF par le biais de réunions périodiques et d’une communication continue et ouverte, ainsi que d’une base de données partagée centralisant toutes les données et informations disponibles sur les MGF dans ce contexte.
“Nous devons veiller à ce que les secteurs de l’aide humanitaire et du développement travaillent plus étroitement ensemble”
Les parties prenantes participant au dialogue virtuel ont constaté que les acteurs.rices du développement et de l’aide humanitaire ne communiquent et ne collaborent pas suffisamment entre eux/elles. Ils ont donc insisté sur la nécessité de mettre en place des partenariats pour combler le fossé entre les secteurs du développement et de l’humanitaire.