Mettre en oeuvre des programmes d’autonomisation économique à travers l’éducation et l’emploi:
- Influer les relations hommes/femmes et permettre aux femmes d’exercer leurs droits : par l’éducation aux droits humains, par des discussions mettant en avant les droits humains des filles et femmes mais aussi les différences de traitements et rôles attribués selon le genre
- Fournir aux femmes les possibilités d’abandonner la pratique : par exemple, leur offrir des moyens pour subvenir elles-mêmes à leurs besoins, indépendamment de leur statut marital, par le biais de formations en management, direction et prise de décision (Mediterranean Institute of Gender Studies, 2015).
Promouvoir l’éducation des filles et des femmes.
Si l’on veut agir au niveau de l’éducation, il ne suffit pas d’éduquer les femmes d’un seul village, il faut améliorer, plus généralement, l’éducation au niveau d’une communauté ou d’un pays. En effet, si une femme est mieux éduquée, mais que son entourage ne l’est pas, elle devra se conformer aux normes sociales communautaires exigeant la pratique des MGF. L’effet des programmes peuvent se voir une génération plus tard (UN Women, 2017).
Agir au niveau local, mais aussi au niveau national.
L’action la plus efficace se situe au niveau national: les politiques d’action nationales auront les impacts les plus larges et les plus profonds (UN Women, 2016).
Tenir compte des réalités et contextes propres à chaque communauté dans la mise en œuvre des projets.
Tel projet mené dans tel village ne s’appliquera pas forcément dans un autre village, ou un autre pays.
Intégrer les actions de lutte contre les MGF dans des programmes plus larges (mainstreaming).
Les communautés concernées ont souvent des priorités n’ayant pas grand chose en commun avec l’élimination des MGF, tels que se nourrir, accéder à l’éducation, aux soins de santé, à l’eau et à l’assainissement. Intégrer la lutte contre les MGF dans des programmes plus larges améliorerait l’appropriation des projets par les communautés et l’accueil des actions répondant à leurs besoins fondamentaux tout en y incluant la question des MGF (Mediterranean Institute of Gender Studies, 2015). (Voir également la note thématique “Mainstreaming FGM” de la CoP FGM. (UN Women Egypt, 2019))
Mettre en place des actions afin que les MGF ne soient plus considérées comme un critère d’éligibilité au mariage.
La mise en place d’une nouvelle norme sociale nécessite une prise de décision collective, explicite, et largement répandue au sein de la communauté. Cette nouvelle norme sociale permettra aux filles de se marier même si elles ne sont pas excisées, et elle garantira le statut et l’honneur des familles non excisées (UNFPA-UNICEF, 2019).
Allouer des ressources à la prévention et la prise en charge des MGF.
Il convient de s’intéresser aux ressources économiques allouées à la fois à la prévention et à la lutte contre les MGF ainsi qu’aux dépenses actuellement consacrées à l’accompagnement des femmes concernées, dont la prise en charge médicale et psychologique. Explorer la question du budget alloué à la lutte contre les MGF par les gouvernements et l’existence ou non d’une ligne budgétaire spécifique pour les MGF peut aider à cerner leur contribution et efficacité dans la lutte contre la pratique.
L’UNFPA recommande, par exemple, l’existence d’une ligne budgétaire spécifique pour lutter adéquatement contre les MGF et pointe les difficultés des gouvernements en cas de trop faibles allocation et disponibilité de ressources économiques (OMS, 2008).