Journée internationale de tolérance Zéro contre les MGF : Les voix du changement au sein de la CoP

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A l’occasion de la Journée Internationale de Tolérance Zéro contre les Mutilations Génitales Féminines (6 février 2021), la Communauté de pratiques sur les MGF a partagé les vidéos de six activistes engagées, membres de la CoP.  Ces voix ont résonné sur Twitter et Facebook avec celles des autres activistes et professionnel.le.s dans le monde entier, participant à cette journée de lutte internationale. Elles ont appelé à mettre fin aux MGF, plaidé en faveur d’une approche plus holistique dans l’accompagnement aux survivantes et à une éducation des enfants sans excision. Enfin, les membres ont rappelé la nécessité de mettre fin à la stigmatisation des communautés affectées par les MGF.

N’hésitez pas à regarder ces vidéos et à les partager sur les réseaux sociaux !

Nous n’avons pas une minute à perdre !

“L’excision n’a toujours pas cessé ! Les femmes qui ont subi des mutilations génitales féminines éprouvent des douleurs gynécologiques, psychologiques et physiques, et souffrent dans leurs identités. Je demande une meilleure éducation pour ces enfants, sans le couteau de l’excision ! Il est temps d’arrêter les mutilations car les MGF tuent.”          

Samia Youssouf, animatrice communautaire et responsable d’antenne au GAMS Belgique

Les MGF sont souvent vécues comme un évènement traumatisant

“Bien que chaque survivante réagis différemment, les MGF peuvent causer une souffrance psychologique importante sur le moment même et aussi entrainer des conséquences importantes à long-terme pour les survivantes. C’est pourquoi, je demande que chaque survivante de MGF puisse avoir accès à des soins holistiques, y compris des soins de santé mentale.”

Cynthia Umurungi, modératrice de la CoP sur les MGF

Les efforts de relance suite au Covid-19 doivent prioritiser les MGF

“Les mutilations génitales féminines limitent la participation et l’accès des femmes aux opportunités sociales, économiques et politiques. Dans de nombreux pays africains où les MGF sont pratiquées, elles sont fortement liées aux mariages forcés et précoces. Nous devons nous attaquer à ces deux pratiques néfastes, y compris dans le cadre du travail de reconstruction post-Covid ! ”

Eva Komba Spécialiste de la gouvernance et du développement du genre

Il est temps de mettre en place un plan d’action national au Canada

“Les MGF peuvent avoir un impact majeur sur le corps, l’esprit et l’âme. Elles peuvent notamment avoir des conséquences importantes sur le fonctionnement psychosexuel des femmes. Je demande au gouvernement canadien de créer un plan d’action national pour protéger les victimes potentielles mais également pour soutenir les survivantes”.

Farzana Doctor, écrivaine et militante

On ne se lasse pas du message de tolérance zéro d’Isatou

“Aujourd’hui, une personne dont nous n’entendrons peut-être jamais parler fait partie des 3 millions filles susceptibles de subir une MGF. Je vous demande de prendre des mesures aujourd’hui, de protéger les filles et les femmes de votre communauté contre les lames, de les protéger contre les couteaux. Il faut créer un environnement propice pour qu’elles puissent vivre une vie épanouie.”

 Isatou Jallow, modératrice de la CoP sur les mutilations génitales féminines

 

« Nous voulons que chaque survivante de MGF puisse vivre une vie saine et sans stigmatisation”

“Pour les survivantes qui ont migré vers des pays où les MGF ne sont pas coutumières, peuvent s’ajouter aux conséquences physiques et psychologiques, une stigmatisation, une re-victimisation et le poids des idées reçues qui pèsent sur les communautés concernées par les MGF.”

Stéphanie Florquin, Coordinatrice de la CoP MGF, GAMS Belgique