Travailler avec des hommes pour mettre fin aux MGF
Travailler avec des hommes pour mettre fin aux MGF Au cours des dernières années, l’implication…
Travailler avec des hommes pour mettre fin aux MGF Au cours des dernières années, l’implication…
Les membres ont exposé les difficultés qu'ils ont rencontrées en travaillant avec les personnes qui pratiquent les MGF et en les encourageant à s'engager dans la lutte contre cette pratique. La première difficulté qu’ils ont soulevée est relative à l’identification des exciseuses.eurs. En effet, les pratiquants de MGF ont des identités différentes et sont perçus de manière spécifique dans chaque communauté où la MGF est d’actualité. Dans certaines communautés, comme en Sierra Leone, il est facile de les identifier et peuvent même être désignés par un nom spécifique
Il apparaît essentiel de déconstruire ces croyances religieuses en ce qu’elles sont l’une des raisons principales poussant les communautés à perpétuer la pratique des mutilations génitales féminines (Mahmoodi O. 2016). Pour ce faire, la prise de position des figures religieuses semble un pas essentiel vers une désarticulation des liens faussement établis entre MGF et obligation religieuse, à l’image des érudits musulmans de l’université Al-Azhar en Egypte, du Mufti d’Egypte Ali Gomar, de l’ayatollah Fadlallah, de Muhammed Salim AAwwa secrétaire général de l’International Federation of Islamic Scholars etc …
Il est important de s’intéresser au lien entre religion et MGF car si plusieurs raisons sont invoquées par les communautés pratiquant les MGF, comme le respect de la tradition, le contrôle de la sexualité féminine, l’éligibilité au mariage, la religion est souvent l’une des premières réponses données.
Les mutilations génitales féminines sont parfois, à tort, considérées comme une « pratique musulmane », y compris par le grand public dans les communautés non pratiquantes comme pratiquantes. Il n’en demeure pas moins que les MGF, bien que pratiquées par certaines communautés musulmanes, sont également courantes dans les communautés chrétiennes ou animistes.
Les MGF sont pratiquées dans diverses régions du monde : Afrique (e.g. Egypte, Mali, Guinée) mais aussi Asie (e.g. Indonésie, Malaisie), Moyen-Orient (e.g. Irak, Iran), Amérique latine (Colombie, Pérou), Europe. Elles sont pratiquées par diverses communautés, religieuses ou non.
Pour pouvoir lutter contre la médicalisation croissante des MGF, il faut d’abord comprendre pourquoi le personnel de santé accepte de pratiquer un tel acte …
Les membres ont grandement débattu la question de la chirurgie génitale plastique à laquelle les femmes adultes peuvent librement avoir recours et qui se fait de plus en plus populaire en Europe et Amérique du Nord. Là où certain.e.s l’envisagent sous un jour tout à fait différent des mutilations génitales féminines, d’autres font valoir que la pression sociale et la volonté de se conformer à des normes sociales de beauté affectent le consentement libre et éclairé des femmes y recourant.
Le Nigeria manque d’engagement médiatique sur les MGF et les journalistes n’ont que peu d’intérêt pour ce sujet offrant de ce fait peu d’opportunités pour les filles et femmes concernées de témoigner dans les médias et se traduit par de faibles budgets alloués à la couverture de la problématique.
En juillet 2018 le Bureau anti-FGM et le ministère kenyan des services publics, de la jeunesse et affaires de genre publient des lignes directrices pour la conduite d’un Rite de Passage Alternatif. L’objectif est d’harmoniser et améliorer les RPA menés au Kenya en définissant la procédure à suivre et en donnant des conseils pour assurer le succès du RPA. Nous allons souligner quelques aspects saillants mis en avant dans les lignes directrices.