Quoi, Où, Pourquoi?
Le piercing peut être défini comme “une ouverture dans toute partie du corps à travers laquelle des bijoux peuvent être portés”. Parmi les formes de piercing génital féminin les plus courantes on trouve le capuchon clitoridien, dont il existe des types différents. La glande clitoridienne ou les lèvres peuvent également être percées. Dans certains cas, les petites ou les grandes lèvres peuvent être percées une ou plusieurs fois, pour être traversées par un ou plusieurs anneaux afin de former un “anneau de chasteté” (Kelly & Foster, 2012).
Les piercings génitaux féminins (tout comme masculins) sont pratiqués légalement dans des studios de piercing et de tatouage non médicaux du monde entier. En Europe et en Amérique du Nord, ils sont devenus de plus en plus populaires au XXIe siècle lorsque des célébrités en ont parlé ouvertement. Il existe des preuves historiques de piercing génital chez les femmes et les hommes de divers pays et groupes ethniques. Ils semblent être de plus en plus populaires dans certains pays africains, tels que le Ghana (Ghanaweb, 2016).
Historiquement, les anneaux labiaux externes ont été utilisés pour empêcher les épouses et les esclaves d’avoir des rapports sexuels. Aujourd’hui, cependant, la plupart des femmes (et des hommes) qui subissent un piercing génital le font volontairement pour des raisons esthétiques et/ou sexuelles et comme marqueurs de leur individualité. Il existe de nombreuses histoires sur Internet de femmes qui expliquent pourquoi elles voulaient un piercing génital.
Les Conséquences des piercings génitaux
Une étude exploratoire réalisée en 2003 chez des client.e.s d’un studio de piercing aux États-Unis a mis en évidence une relation positive entre “le perçage vertical du capuchon clitoridien et le désir, la fréquence des rapports sexuels et l’excitation. Il n’y avait pas de différences dramatiques dans le fonctionnement orgasmique.” (Millner et al, 2004)
Bien que certain.e.s spécialistes font valoir que les piercings génitaux peuvent augmenter le risque d’infections ou compromettre l’intégrité de la contraception de barrière (Preslar and Borger, 2019), une étude américaine a démontré que peu de participant.e.s percé.e.s (hommes et femmes) avaient des problèmes d’infections sexuellement transmissibles et que la grande majorité était satisfait.e.s de leur piercing. (Caliendo et al, 2005).
Néanmoins, comparativement au perçage du capuchon clitoridien, le perçage du gland du clitoris peut impliquer davantage de risques, tels que des blessures des nerfs et de l’alimentation en sang des structures du clitoris, entraînant une fibrose future et une fonction altérée. (Moultton & Jernigan, 2017).
Controverses autour des piercings génitaux féminins (contribution des membres)
Au Royaume-Uni, un débat public a éclaté après l’annonce dans les médias que le Service national de la santé (NHS) enregistrerait les piercings génitaux chez les femmes en tant que “MGF de type IV”. Plusieurs organisations et militant.e.s se sont fermement opposé.e.s à l’idée qu’un piercing génital choisi par une femme adulte puisse être comparé à une mutilation génitale infligée à un nourrisson ou à un enfant. Elles/ils considéraient que les femmes adultes devraient avoir le droit de consentir à une altération de leur propre corps. (Kelly et Foster, 2012)
“The Community of Practice on Female Genital Mutilation” is part of the “Building Bridges between Africa and Europe to tackle FGM” project, supported by the “UNFPA-UNICEF Joint Programme on the Elimination of FGM”.
The project is coordinated by AIDOS in partnership with GAMS Belgium.
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